Réseau Capital : la voix du capital d’investissement au Québec
Depuis 30 ans, Réseau Capital regroupe l’ensemble des joueurs actifs dans le capital d’investissement au Québec. Il est aussi la voix de cette industrie au sein de l’écosystème de l’innovation et de l’entrepreneuriat et sur la place publique – une voix qui va porter de plus en plus.
Lorsque l’industrie québécoise du capital d’investissement – terme qui regroupe le capital de risque et le capital de développement – a commencé à se structurer, il y a 30 ans, elle a créé une association pour faciliter les échanges et la collaboration entre ses différents joueurs : Réseau Capital. Aujourd’hui, ce dernier est en mode transformation et accélération, sous la direction de celui qui en a pris la direction il y a un peu plus d’un an, en août 2020, Guillaume Caudron.
Introduction à Réseau Capital, version 2021 et plus.
Agir en commun, parler d’une même voix
« Depuis mon arrivée à Réseau Capital, explique Guillaume Caudron, je suis impressionné par le niveau de coopération des membres, et par leur capacité à trouver des solutions communes à des problématiques importantes pour l’industrie, sans égard aux intérêts particuliers très diversifiés (et pas nécessairement convergents) qu’ils représentent. On a visiblement compris, dans cette industrie et au sein de son association, que quand l’industrie agit en commun et parle d’une seule voix, l’effet de son action est décuplé. »
C’est que Réseau Capital regroupe l’ensemble des acteurs du capital d’investissement au Québec, de l’ange investisseur jusqu’au grand fonds d’investissement, de l’institution bancaire jusqu’à la Caisse de dépôt et placement du Québec, et de la firme de capital de risque jusqu’à l’investisseur en placement privé. Le réseau compte aussi dans ses membres les différents professionnels, avocats, experts-comptables et conseillers financiers qui agissent en soutien aux activités de capital d’investissement.
Plus qu’une simple association
Guillaume Caudron précise que si l’association se veut inclusive à tous les niveaux, elle est bien autre chose qu’une simple porte d’entrée pour qui voudrait faire sa place dans l’industrie. « Nous regroupons toutes les personnes qui sont à l’œuvre dans la chaîne de financement, mais il ne s’agit pas d’un membership ouvert à tous : il faut vraiment que les entreprises et les personnes jouent un rôle actif et direct dans les transactions, et qu’elles comprennent que notre membership n’est pas seulement associatif : il est aussi coopératif. »
Ce n’est donc pas un hasard si Réseau Capital se retrouve à l’Espace CDPQ. Son PDG estime que l’atmosphère et la culture créés par l’Espace correspond en tous points à ce que Réseau Capital veut être pour ses membres et pour l’écosystème dans lequel ils évoluent. « Nous sommes au service d’une communauté d’acteurs et, à l’Espace CDPQ, nous nous retrouvons au cœur de cette communauté. Je ne verrais pas Réseau Capital ailleurs qu’ici. »
Des comités pleinement engagés
L’équipe permanente de Réseau Capital, en croissance et en recrutement afin de porter une mission élargie par son nouveau plan stratégique, à une capacité d’intervention décuplée en raison du travail d’une dizaine de comités extrêmement actifs. Sous la direction du conseil d’administration, qui compte lui-même 24 membres représentatifs de l’industrie, ces comités assument des mandats spécifiques qui vont de la promotion de la parité, de la diversité et de l’inclusion dans les postes décisionnels de l’industrie, en passant par la gestion des affaires publiques ou l’animation d’un réseau des « jeunes » de l’industrie, jusqu’à la mise en place d’un nouveau centre d’expertise du capital d’investissement du Québec qui profitera à ses membres et l’ensemble de l’écosystème.
« Les participants de chaque comité sont recrutés parmi les membres du réseau et font preuve d’un niveau d’implication et de collaboration remarquable. Leur action doit toujours être davantage axée sur une compréhension commune et sur l’intérêt général, plutôt que sur les intérêts particuliers. »
Un virage axé sur l’intelligence d’affaires
et le rayonnement
Réseau Capital collabore également avec son partenaire hors Québec, CVCA, dans différents dossiers pour s’assurer que des leviers importants pour le développement de l’industrie au Québec soient pris en compte.
Pour Guillaume Caudron, ce type de collaboration externe est un exemple éloquent du rayon d’action que le réseau peut avoir, et de son effet concret sur des politiques publiques essentielles pour l’industrie. Celui qui a aussi occupé le poste de directeur de cabinet du ministre des Finances et du président du Conseil du trésor au Québec, et qui a agi comme consultant auprès de la firme-conseil SECOR pendant de nombreuses années, fait d’ailleurs de ce rayonnement l’une des priorités stratégiques de l’organisme.
« Au cours des derniers mois, nous avons déployé notre action autour de trois grands axes. Le premier consiste à poursuivre notre mission d’animation, d’échange et de réseautage dans la communauté des investisseurs : ce travail demeure la base de notre existence. Les deux autres axes nous amèneront encore plus loin. Le second est d’amplifier notre capacité de faire rayonner l’industrie en effectuant de la représentation auprès de différents acteurs clés, notamment afin de favoriser la mise en place de politiques et de projets qui viendront stimuler l’investissement et le développement de l’industrie. Et, enfin, notre troisième axe consiste, et c’est un projet majeur et structurant pour l’écosystème, à la mise en œuvre du centre d’expertise du capital d’investissement du Québec, opérationnel depuis septembre dernier qui permet de développer une compréhension commune des réalités et des enjeux de notre industrie, et d’amener l’écosystème du Québec à un autre niveau de développement, de maturité et de performance. »
Guillaume Caudron précise que cette initiative ne se limite pas à colliger et à diffuser des données, mais consiste à développer des analyses qui font appel à la volonté des membres de mettre en commun leurs compétences : une volonté de partager une certaine intelligence du marché et une expertise, de façon à avancer plus vite et plus loin collectivement, et de faire de notre industrie au Québec un modèle remarqué de performance et de compétitivité. »
« Un tel progrès et un tel niveau de collaboration, c’est quelque chose qui, sans Réseau Capital, ne pourrait pas arriver. »
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Derrière les chiffres
Ce que Guillaume Caudron aime le plus dans son métier
« Contribuer au dynamisme d’une industrie qui joue un rôle clé dans le développement économique et social du Québec. »
Ce qu’il aime le moins dans son métier
« De façon générale, dans le travail, je déteste l’immobilisme. J’aime quand les choses bougent, et je compte bien faire en sorte qu’elles bougent ! »
Une figure inspirante
« Mes parents, pour les valeurs qu’ils m’ont transmises, mais aussi mon ancien patron et mentor chez SECOR, Marcel Côté, dont j’étais proche. Il semblait parfois difficile à suivre, mais, à mesure que j’avance en âge, je comprends mieux ce qu’il essayait de transmettre aux jeunes. »
Sur sa table de chevet
« À mon entrée en fonction, le président du conseil de Réseau Capital m’a dit : « s’il y a un seul livre que tu dois lire pour bien comprendre notre industrie, c’est Mastering the VC Game par Jeffrey Bussgang. » Il tient compagnie à 2023 : World War III un ouvrage aussi passionnant qu’inquiétant de Carl Berryman, pour satisfaire mon intérêt pour la stratégie géopolitique. »
La série qu’il a le plus aimée
« Je regarde plutôt du sport. Et surtout, je le pratique ! Pour moi qui viens du sud de la France, le rugby est une vraie passion. À 47 ans, je m’adonne toujours à ce sport au sein du Montreal Irish Rugby Football Club, je suis président d’un club pour les jeunes, les Celtics sur la Rive-Sud de Montréal, que j’ai cofondé avec plusieurs anciens joueurs passionnés et dans lequel j’agis également comme coach. Le rugby c’est une école de la vie, qui promeut des valeurs admirables comme l’engagement, l’esprit d’équipe, l’intégrité et le respect. »
La playlist qu’il écoute présentement
« J’ai trois enfants, deux garçons (16 et 14 ans) nés en France et une fille (8 ans) née au Québec – et cette dernière a pris le contrôle de mon téléphone. Sur ma playlist, il y a beaucoup de titres que je ne connais même pas, mais qui donnent l’impression de rester jeune. »