Contribuer au succès des investisseurs de capital de risque pour mieux soutenir les entrepreneurs innovants

Arrivée à l’Espace CDPQ comme directrice des opérations en 2016, alors que celui-ci était encore un chantier de construction, Andrée Lemay en assume aujourd’hui la direction générale. Elle, qui a vu l’organisation évoluer depuis son ouverture, croit plus que jamais au rôle actif que joue l’Espace CDPQ dans la croissance d’entreprises québécoises innovantes. 

Dès sa création, l’Espace CDPQ s’est avéré un incontournable pour tous ceux qui gravitaient autour de l’entrepreneuriat innovant. Andrée Lemay, qui assumait alors à la fois la direction des opérations et la gestion des relations, s’en souvient comme d’une période d’intense activité. « De 2016 à 2020, ici, c’était un feu roulant à partir des premières heures le lundi jusqu’au vendredi fin de journée. L’Espace CDPQ fourmillait de gens d’affaires, d’entrepreneurs et d’investisseurs de classe mondiale. »

Le hub du capital de risque

« À l’aube de notre cinquième anniversaire, nous avons entamé un exercice de planification stratégique qui nous a amenés à repositionner l’ensemble de notre offre. Nous continuons donc d’organiser des activités qui répondent aux besoins actuels des investisseurs en capital de risque, qui stimulent la collaboration et qui favorisent les maillages avec des acteurs clés de l’écosystème d’innovation, ici et à l’international. Nous souhaitons également concentrer nos efforts sur ce qui représente le maximum de valeur ajoutée pour nos partenaires : mettre à profit l’intelligence collective du réseau de l’Espace CDPQ. »

Andrée rappelle que, dès 2016, alors qu’il y avait déjà énormément d’accélérateurs et d’espaces de coworking pour les entrepreneurs, l’Espace CDPQ était le seul à être, en quelque sorte, un espace dédié pour les investisseurs en capital de risque. « Encore aujourd’hui, il n’existe pas une aussi grande concentration d’investisseurs en capital de risque sous un même toit au Canada. C’est unique ! »

En étant un lieu de convergence où les investisseurs en capital de risque québécois et d’outre-frontière trouvent un environnement idéal pour collaborer et réussir, l’Espace estime renforcer son impact auprès des entrepreneurs québécois. « L’industrie du capital de risque est encore toute jeune au Québec. Nous croyons qu’en contribuant à renforcer son expertise et ses capacités, nous allons favoriser la diversité des investissements et propulser de nouvelles entreprises – ce qui était précisément la volonté de la CDPQ, lorsqu’elle a créé l’Espace CDPQ : soutenir concrètement les entrepreneurs québécois dans leur croissance. »

Pour toujours plus de « coopétition »

Et la recette semble la bonne. En 2021 seulement, les investisseurs partenaires en résidence à l’Espace CDPQ ont réalisé entre eux pas moins de 23 co-investissements, ce qui porte le total de ces co-investissements à 104 depuis 2017. Au total, ces investisseurs ont des actifs sous gestion de 8,6 milliards de dollars (près de cinq fois plus qu’en 2017) et quelque 690 entreprises en portefeuille. C’est là une réalité qui illustre bien l’esprit de « coopétition » dont l’Espace CDPQ se fait le promoteur, et qu’il définit comme la combinaison productive de la compétition et de la coopération.

« Nous sommes là pour contribuer à fédérer les talents et les efforts des différents joueurs de l’investissement de l’innovation au Québec. Nous permettons à chacun de déployer ses forces et faisons-en sorte que celles-ci convergent vers un même but : la création et la croissance d’entreprises innovantes. »

Dans ce même esprit, l’Espace entretient des échanges assidus avec différents autres acteurs de l’économie québécoise qui cherchent à stimuler l’émergence des startups. Il collabore notamment avec le Mouvement des accélérateurs d’innovation du Québec (« MAIN ») dans le but de rendre le capital de risque plus accessible aux entrepreneurs de toutes les régions du Québec. 

Une équipe orientée client

Pour s’acquitter de sa mission, l’Espace compte sur une équipe d’une douzaine de personnes, qui ont comme point commun d’être à l’écoute de la clientèle et de présenter de solides aptitudes relationnelles. L’équipe qu’Andrée a rassemblée autour d’elle forme également un groupe très diversifié, aux origines variées, avec une forte composante féminine.

« Nos critères d’embauche sont d’abord alignés sur nos objectifs d’affaires, mais il est vrai que dans le monde du capital de risque, les femmes sont moins présentes. Je crois que nous aurions avantage à exposer, dès le secondaire, les jeunes adolescentes à des récits d’entrepreneures à succès ou d’analystes féminines comme toutes celles que l’on retrouve chez nos partenaires investisseurs. Elles verraient que l’investissement c’est beaucoup plus que des chiffres et qu’en œuvrant dans ce domaine, elles peuvent donner un sens à leur carrière en contribuant à propulser des innovations qui peuvent changer le monde. »

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Derrière les chiffres

Ce qu’Andrée Lemay aime le plus dans son métier
« Travailler avec des gens passionnés qui participent à changer des vies et changer le monde. Chaque jour, je suis en relation avec des gens positifs – toujours positifs. »

Ce qu’elle aime le moins dans son métier
« Comme c’est un métier qui repose beaucoup sur l’expérience client, ça signifie que tu travailles rarement dans les coulisses, en retrait. Tu es toujours au front, toujours dans l’interaction. C’est un des grands plaisirs de ce travail et c’est ce qui me nourrit, mais ça peut devenir exigeant par moments. » 

Une figure inspirante
« Je ne fonctionne pas comme ça… J’ai de la misère à mettre des gens sur un piédestal. Je pourrais dire Elon Musk, mais j’ai autant d’admiration pour ma tante qui a consacré sa vie à prendre soin de 125 enfants comme famille d’accueil. Tout le monde a le potentiel de m’inspirer. »

Sur sa table de chevet
« J’adore les balados. J’ai notamment découvert celui d’Adam Grant, un psychologue organisationnel qui considère que la meilleure façon de réussir dans la vie, c’est d’aider les autres à réussir. »

La série qu’elle a le plus aimée
« Je ne regardais pas de séries auparavant, mais comme plusieurs, confinement oblige, j’ai fini par tomber dedans. J’ai regardé en rafale tous les grands classiques, de Breaking Bad à Walking Dead. Maintenant, je suis plus sélective et j’essaie de m’en tenir aux séries qui ne dépassent pas quatre saisons. Présentement, je suis sur Ozark. »

La playlist qu’elle écoute présentement
« Je suis une maniaque de musique lounge. Ça m’accompagne toujours lorsque je m’entraîne ou lors de soupers entre amis … J’aime aussi les remix qui apportent un côté techno à de vieilles chansons, comme celui de Cold Heart, de Dua Lipa et Elton John. Ce remix me rend heureuse à chaque fois. »